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d’où l’on tire

et dans l’hypothèse faite plus haut de on aurait :

Ce qui signifie que la valeur de l’eau nécessaire pour l’entretien de la navigation sur un canal artificiel, est exactement représentée par le prix du travail, ou par la masse des salaires de toute espèce acquittés pour son exécution.

Conséquence rigoureuse et qui s’accorde parfaitement avec l’opinion de David Ricardo ; lequel n’attribue, comme on sait, à quelque objet que ce soit, de valeur échangeable ou vénale que celle du travail employé pour rendre cet objet productif.

(35) Le capital qui représente la valeur de l’eau dans un canal de navigation, étant déterminé comme nous venons de le faire, la consommation annuelle de cette eau sera le revenu en nature de ce capital.

Si donc on suppose le taux de l’intérêt à pour on aura pour la valeur de l’eau dépensée annuellement, si de plus le volume de cette eau exprimé en mètres cubes est représenté par le prix du mètre cube d’eau dépensé sera

Quant à l’évaluation en argent du temps employé à franchir une écluse, il est beaucoup plus simple d’y parvenir.

En effet, le loyer du bateau, celui des chevaux qui y sont attelés, le salaire des hâleurs et les gages des bateliers qui le conduisent, sont toujours évalués en argent, soit par jour, par heure, par minute, etc. On peut donc toujours évaluer cette