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avait lorsqu’elle servait précédemment à tout autre usage, est exprimé par trois termes, dont le premier représente toujours le prix du travail de toute nature au moyen duquel on est parvenu à l’exécution du canal, et dont les deux autres représentent, tant la détérioration des matériaux employés dans sa construction, que celle des terrains qu’il occupe.

(33) Cependant si ces terrains ont été améliorés par des plantations, ou si on les a rendus susceptibles de produits plus recherchés que ceux qu’on en retirait avant l’ouverture du canal, on peut avoir dans certains cas,

La détérioration des matériaux se trouve ainsi compensée par l’amélioration des terrains, et l’on a :

D’où l’on voit que dans ce cas particulier l’augmentation de valeur que l’eau a acquise, en passant de l’usage primitif auquel elle était employée, à l’usage de la navigation sur le canal, est précisément égale au prix du travail que l’exécution de celui-ci a exigé.

(34) Mais si l’eau que nous avons supposée enlevée au canal après son exécution, restait encore disponible pour être rendue à sa première destination, il est évident qu’elle reprendrait sa valeur primitive, laquelle viendrait en déduction de la valeur que cette même eau avait acquise pendant qu’elle était employée à l’entretien de la navigation.

On aurait alors les deux équations