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et l’on voit que la valeur de l’eau d’un canal de navigation s’accroît proportionnellement au capital de son revenu net

Cette valeur est nulle lorsque

$\mathrm {C-(P+M)} =0\,;$

ce qui n’exprime autre chose, sinon que dans cette hypothèse le capital $\mathrm {C}$ du revenu net n’est plus que la valeur intrinsèque d’une certaine surface de terrain et d’une certaine quantité de matériaux ; alors en effet il n’existe plus de canal, car on a aussi $\mathrm {E} =0,$ et l’eau d’un canal quelconque en activité doit toujours avoir une certaine valeur réelle et positive.

(30) Observons maintenant que le capital dépensé pour l’exécution d’un canal se compose :

1^o Du prix des terrains qu’il a fallu acquérir pour son emplacement ;

2^o De la valeur brute des matériaux employés dans l’exécution de ses ouvrages ;

3^o Des frais de main-d’oeuvre, et de salaires de toute espèce qu’il a fallu acquitter pour le mettre en état de perfection ;

4^o Des indemnités au prix desquelles il a fallu acheter le volume d’eau nécessaire à son entretien, si ce volume d’eau, par l’emploi utile qu’on en faisait déjà avait acquis une certaine valeur échangeable

Ainsi, faisant le capital dépensé pour l’établissement du canal

$=\mathrm {C} '$

Le prix des terrains acquis

$=\mathrm {P} '$

La valeur brute des matériaux

$=\mathrm {M} '$

Les frais de main-d’ouvre, salaires, etc

$=\mathrm {F} '$

Enfin les indemnités dues pour les cours d’eau

$=\mathrm {E} '$