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(28) Mais un canal quelconque ne peut avoir d’existence comme moyen de communication par eau, qu’autant qu’il est entretenu par un volume d’eau suffisant

Si donc on suppose que, par une cause quelconque, l’eau qui servait à entretenir ce canal vienne tout-à-coup à lui manquer, le revenu qu’on en retirait se trouvera anéanti, et il ne lui restera plus de valeur vénale que celle des terrains qu’il occupe et des matériaux de diverses natures qui sont entrés dans la construction de ses ouvrages. La valeur de l’eau, par laquelle il était alimenté, peut donc être rigoureusement exprimée par la différence qui existe entre le capital de son revenu net et le capital composé du prix actuel des terrains qu’il occupe, et du prix des matériaux provenant de la démolition de ses ouvrages, en supposant toutefois que ces terrains et ces matériaux puissent être vendus, pour recevoir une nouvelle destination

    (29) Faisons donc le capital du revenu net d’un canal de navigation
    Le prix qu’on pourrait obtenir des terrains qu’il occupe, s’ils étaient mis en vente après l’assèchement du canal
    Le prix des matériaux provenant de la démolition de ses ouvrages
    Enfin le prix de l’eau

on aura :

équation dans laquelle les quantités et sont constantes

Si donc on regarde et comme variables, leur rapport sera exprimé par celui des coordonnées d’une ligne droite