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Dans cet état, il est évident que la différence de niveau de l’eau d’un sas à l’autre est égale à la chute des écluses ; il est également évident que cette différence de niveau restera la même si l’on verse dans chacun des sas un prisme d’eau de même hauteur.

Supposant cette hauteur du prisme de remplissage il est évident que la différence de niveau des sas inférieurs et sera tandis que les différences de niveau de toutes les autres compris depuis jusqu’à inclusivement, sera seulement

Le bateau montant étant enfermé dans le sas inférieur on y verse le prisme de remplissage du sas ce qui établit le niveau entre l’eau de ces deux sas, et permet l’entrée du bateau dans celui-ci.

L’eau s’y trouve déprimée d’une hauteur au-dessous de l’eau du sas

Le bateau étant enfermé dans le sas on en élève le niveau de la hauteur en y versant le prisme de remplissage du sas où le bateau est introduit aussitôt après ; et ainsi de suite en faisant passer successivement le prisme de remplissage d’un sas quelconque du corps d’écluses dans le sas inférieur contigu.

Lorsque le bateau est entré dans le bief supérieur tous les sas depuis jusqu’à inclusivement, contiennent un prisme de remplissage, et la somme de ces prismes augmentée du volume d’eau que le bateau déplace représente l’eau fournie par le bief supérieur pour opérer l’ascension de ce bateau, cette dépense du bief supérieur est donc exprimée par en représentant par comme nous l’avons fait jusqu’ici, le tirant d’eau du bateau montant.