Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/233

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

celui pris pour exemple, le retard occasionné dans le trajet, lorsqu’on réduit au tiers la chute de ces écluses, ou ce qui revient au même, lorsqu’on triple leur nombre, n’est guère que la 48€ partie environ de la durée totale de ce trajet.

(12) Nous n’avons eu besoin, pour assigner le temps du remplissage ou de l’évacuation d’une écluse isolée, que d’appliquer à cette recherche une des formules les plus simples de l’hydrodynamique. La question se complique lorsqu’il s’agit d’assigner la durée du remplissage ou de l’évacuation des sas contigus d’une écluse multiple qui ont été mis simultanément en communication les uns avec les autres. Mais cette question ne se présentera pas dans l’usage ordinaire, attendu que le corps d’écluses qu’un bateau doit remonter ou descendre, pout toujours être chargé ou déchargé d’eau assez à temps pour que ce bateau soit introduit dans les sas inférieur ou supérieur, au moment même où il arrive au pied ou au sommet de cette écluse multiple.

(13) Supposons donc que pour préparer l’ascension d’un bateau, le nombre n-2 des sas d’une écluse multiple compris entre le premier et le dernier, aient été préalablement remplis au- dessus de leur profondeur ordinaire, d’un prisme d’eau que l’on désigne sous le nom de prisme de remplissage, la hauteur de ce prisme sera égale à la chute commune des écluses, et il est clair qu’immédiatement après l’introduction du bateau dans le sas inférieur l’eau se trouvera plus élevée dans le sas contigu d’une quantité

Le temps employé pour mettre l’eau de niveau dans les sas et (voyez la figure), sera donc représenté par :