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fonte par la houille carbonisée dite coke, et ce procédé, en se répandant, fera cesser l’inconvénient dont nous venons de parler.

Il existe aujourd’hui en France 379 hauts fourneaux qui donnent plus de quintaux métriques de fonte. Quatre seulement sont alimentés par le coke. Il en vient encore de l’étranger plus de quintaux métriques.

L’affinage par la houille et le laminoir ne s’exécute jusqu’à présent que dans établissements dits forges à l’anglaise, et dans fours d’affinage ; mais il y a encore feux d’affinerie où l’on n’emploie que du bois. On doit ajouter feux dits de forges catalanes, où l’on obtient directement le fer sans faire préalablement de la fonte.

La fabrication du fer affiné a produit, en 1825, plus de quintaux métriques, et l’on en a tiré quintaux de l’étranger ; ouvriers environ sont employés, sous divers rapports, dans ce genre d’industrie, et la valeur du fer en barre produit est d’environ millions.

Le haut prix des fers en France ne pourra être réduit que par la multiplication des fourneaux où l’on emploiera le coke, par leur rapprochement des mines de houille, ou par l’établissement de routes et de canaux qui facilitent soit le transport de la houille, soit celui du minerai. D’après les projets que l’on connaît à divers particuliers, et les ouvrages entrepris par le gouvernement, on peut espérer que la production de la fonte pourra augmenter jusqu’à quintaux métriques. Plus de millions sont déjà engagés en entreprises de hauts fourneaux et de forges à l’anglaise.