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et d’Urville, qui aura pour rédacteurs, quant à la zoologie, MM. Lesson et Garnot. Ce qui a déjà paru est aussi remarquable par l’exécution que par la nouveauté des animaux que l’on y apprend à connaître. L’histoire des mammifères, par MM. Geoffroy Saint-Hilaire et Frédéric Cuvier, en est à sa 57e livraison. Les insectes recueillis par M. Caillaud dans le pénible et dangereux voyage qu’il a fait dans l’ancienne Éthiopie, ont été décrits avec soin par M. Latreille.

ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE ANIMALE.

M. Geoffroy-Saint-Hilaire a repris ses observations relatives à l’ornithorinque, et les a fait porter principalement sur les organes génitaux de la femelle. Dans cet animal singulier, ainsi que dans l’échidné, autre animal de la même famille, de celle que M. Geoffroy a appelée monotrèmes, rien ne semble fait comme dans les autres ; et c’est à plusieurs reprises que M. Geoffroy lui-même a dû étudier son organisation pour la ramener à un type comparable, soit avec celle des mammifères, soit avec celle des oiseaux et des reptiles. En 1822, il soupçonnait la vessie d’être un utérus ; mais aujourd’hui il rend à cet organe le nom qui lui avait été d’abord attribué. Le nom de monotrèmes a été donné à ces animaux, parce qu’ils n’ont qu’une ouverture extérieure apparente pour les excréments et les produits de la génération. Une grande cavité percée de cette ouverture reçoit le rectum et un large canal qui y arrive de la vessie, et que M. Geoffroy nomme urétro-sexuel. C’est dans ce canal qu’aboutissent, d’une part, les uretères ; de l’autre, et plus près de la vessie, dans le