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il se sépare et s’écarte de lui-même du cône ligneux sur lequel il était appliqué ; que si, dans cette circonstance, on n’aperçoit pas de lacune entre le bois et le liber, cela provient de ce que la place abandonnée par le liber est occupée immédiatement par le cambium. Il cherche à prouver, en outre, que les canaux séveux ou méats de M. Tréviranus, qui, selon cet auteur, sont les interstices que laissent entre elles des utricules, d’abord séparées complètement les unes des autres, puis soudées incomplètement ensemble, ne sont, en réalité, que des fentes produites par le dessèchement tardif de la substance interne des parois épaisses du tissu cellulaire originairement mucilagineux et continu dans tous ses points ; que l’on ne saurait voir dans les tubes criblés des couches ligneuses, que des cellules plus larges et plus longues que celles du tissu cellulaire alongé qui constitue la partie la plus compacte du bois ; que les parois des tubes criblés sont en même temps les parois des cellules alongées contiguës à ces mêmes tubes ; et qu’ainsi, sans qu’il soit nécessaire d’alléguer d’autres faits, on peut déjà affirmer, contre le sentiment de plusieurs auteurs, qu’il existe des cellules criblées, comme M. de Mirbel l’a annoncé autrefois.

M. du Petit-Thouars, ayant voulu faire connaître quelques particularités de la végétation des conifères importantes pour leur culture, a cru devoir faire précéder leur exposition par des recherches de bibliographie historique ; il s’est arrêté principalement à faire connaître le premier ouvrage spécial qui ait été publié sur ce sujet : c’est le traité de Arboribus coniferis, de Belon.