Page:Mémoires de l’Académie des sciences, Tome 10.djvu/129

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mais comme une disposition constante du sol d’une partie considérable de la France. Les terrains qui reposent immédiatement sur le granite, le porphyre ou le gneiss, sont, en certains endroits, l’arkose, en d’autres le grès houiller ; et ce qui est très-remarquable, ces deux terrains semblent étrangers l’un à l’autre ; ils ne se superposent ni ne s’enveloppent partout où est l’un, l’autre manque, quoique les terrains supérieurs et inférieurs demeurent uniformes. Il semblerait que ce soient deux formations parallèles, ou deux de ces équivalents géognostiques dont on a déjà cité d’autres exemples. Les passages entre les granites et les arkoses sont tellement insensibles, que l’on est souvent embarrassé d’eu tracer la limite. Mais la liaison de l’arkose avec les terrains supérieurs est d’une tout autre sorte : il s’y interpose par couches jusqu’à une certaine hauteur ; les minerais métalliques qu’il contient s’y élèvent comme lui. M. de Bonnard conclut même de là que le lias (l’un de ces terrains supérieurs) a des rapports géologiques plus intimes avec l’arkose qu’avec les calcaires oolitiques, dans la série desquels on le range communément.

On sait depuis long-temps que l’Allemagne et la Hongrie recèlent dans plusieurs de leurs cavernes des amas immenses d’ossements d’ours, d’hyènes et d’autres animaux aujourd’hui étrangers à ces pays. Ce fait, déjà intéressant par luimème, a acquis encore plus d’importance depuis que l’on a trouvé des cavernes semblables, et plus riches encore en ossements, dans d’autres pays de l’Europe. M. le professeur Buckland, qui a décrit celles de l’Angleterre dans son ou-