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HISTOIRE DE L’ACADÉMIE,

désirer que les expériences de M. Brémontier soient reprises, et qu’on en ajoute de nouvelles.

Le rapport finit par un juste tribut d’éloges à la mémoire d’un homme « que ses talens, son zèle ardent et désintéressé pour le bien public, et les grands travaux qu’il a exécutés avec succès pour préserver de vastes terrains de l’envahissement des dunes, ont placé au nombre des hommes les plus utiles à leur pays. »


Pompe centrifuge de M. Jorge. Commissaires, MM. Prony, de Rossel, Girard, rapporteur.

L’idée d’une pompe dont les effets seraient produits par la force centrifuge n’est pas nouvelle. Une machine de ce genre a été décrite dans le Recueil de l’Académie en 1732. Euler, en 1751, en fit l’objet d’un Mémoire, publié par l’Académie de Berlin. La pompe centrifuge de M. Erskine est décrite dans l’Encyclopédie Britannique, édition de 1778. En 1777, M. le marquis Ducrest en avait présenté une autre à l’Académie, en se réservant d’exposer, dans un Mémoire particulier, la manière dont il devait former ses tuyaux avec une substance particulière qui réunirait une grande force à une grande légèreté. Les commissaires développent les raisons qui se sont opposées au succès de ces diverses tentatives, et s’attachent à montrer comment M. Jorge est parvenu à remédier à tous les inconvéniens. Le Mémoire dont ils avaient à rendre compte était accompagné de dessins très-détaillés, qui en expriment toutes les parties avec beaucoup de clarté et de précision. L’auteur a fait exécuter un modèle en grand ; l’eau s’y élève à plus de cinq mètres, au moyen d’un aspirateur de 11 centimètres de diamètre. Le rayon des branches transversales est de 54 centimètres environ. « M. Charles, alors président de l’Académie, et les commissaires réunis, ont été témoins des effets de cette machine, et le succès leur en a paru tel que l’auteur