utile à l’agriculture que la culture de cette plante : 1o les résidus ou le marc des betteraves peuvent fournir à la nourriture des bêtes à corne et des cochons d’un grand domaine pendant quatre mois d’hiver, novembre, décembre, janvier, et février.
En supposant qu’il y eût en France deux cents fabriques travaillant 10 milliers de betteraves par jour, les résidus suffiraient à l’engrais de 10 à 12 mille bœufs, ou de 80 à 100 mille moutons, et de 2 à 3 mille cochons.
2o Ces fabriques ont l’avantage d’occuper les chevaux et les hommes d’un domaine pendant la morte saison, et de donner du travail à des étrangers qui, durant ces quatre mois, seraient condamnés à l’oisiveté. Indépendamment des hommes employés à la culture de la betterave, l’épluchement de cette racine et l’extraction du sucre pourraient occuper les bras de 5 à 6 milles personnes pendant l’hiver, en supposant qu’il y eût deux cents fabriques en activité.
La France ne peut pas avoir d’autre intérêt que celui de ses habitans : ainsi tout ce qui augmente la masse du travail, qui multiplie les productions de la terre et de l’industrie, et enrichit l’agriculteur, ne peut que mériter une grande protection de la part de son gouvernement.
Ici se présente sans doute la grande considération des colonies, et je n’ai point la prétention de résoudre une question d’une aussi haute importance ; je me bornerai à