La contraction de la veine diminue ou augmente avec la hauteur du liquide au-dessus de l’orifice, ou, ce qui revient au même, avec la pression qui résulte de cette hauteur ; il était naturel d’en induire que dans le cas où l’on se sert d’un ajutage, le fluide, sous des pressions toujours constantes, doit tendre de plus en plus à se détacher des parois de l’ajutage et peut finir par s’en séparer. La pression nécessaire pour effectuer la séparation, diminue avec la longueur de l’ajutage ; elle est plus petite pour un ajutage conique que pour un ajutage cylindrique, et elle décroît en même temps que l’angle du cône ; c’est ce que l’expérience a confirmé.
Lorsque la hauteur du fluide au-dessus d’un orifice devient très-petite, la veine fluide peut obtenir une forme toute différente de celle qu’elle affectait auparavant, et qui paraît indépendante de la forme de l’orifice.
Lorsque le vase qui renferme le liquide a des dimensions très-petites, relativement à celle de l’orifice, la forme de la veine se trouve sensiblement altérée, et devient très-irrégulière, mais on peut toujours faire disparaître l’irrégularité, en augmentant indéfiniment la hauteur du liquide.
Les phénomènes, pour la plupart, restent sensiblement les mêmes, quand on substitue le mercure à l’eau.
L’alcool, dont les molécules adhérent moins l’une à l’autre que celle de l’eau, s’écoule plus promptement ; la pression à laquelle la veine fluide se détache des parois d’un ajutage est aussi plus faible que pour l’eau.
Si l’on substitue l’huile à l’eau, la viscosité du fluide augmente considérablement la durée de l’écoulement par les petits orifices. Pour un orifice d’un millimètre, les temps d’écoulement des deux liquides sont dans le rapport d’un à trois.
La nature du liquide est une des causes principales desquelles