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DANS LES TUBES CAPILLAIRES.

Les différens fluides, mis en expérience, ont été versés dans ce réservoir jusqu’au-dessus du trait supérieur que porte sa paroi. Les laissant ensuite écouler librement par le tube capillaire horizontal qui y était implanté, on a observé le nombre de secondes que leur surface a mis à s’abaisser de la hauteur de 60 millimètres comprise entre les deux traits. De cette manière il est sorti du vase, pendant chacune de ces observations, un même volume de liquide de 45 centimètres cubes à très-peu-près ; et, attendu la linéarité du mouvement, cet écoulement a eu lieu sous une charge moyenne de 65 millimètres.

La température des liquides, mesurée sur le thermomètre centigrade, était à 12 degrés pendant les expériences dont voici le résultat :

1° L’éther sulphurique, à 60 degrés de l’aréomètre de Beaumé, s’est écoulé en 101 secondes, durée moyenne prise entre trois expériences consécutives qui ne différaient que de quelques secondes entre elles.

2° L’alcohol rectifié, à degrés du même aréomètre, s’est écoulé en 856 secondes.

3° L’eau distillée, en 349 secondes.

On voit d’abord que les durées de l’écoulement d’un même volume de ces trois liquides, croissent dans l’ordre suivant : éther, eau, et alcohol, et dans les rapports de 101 à 349, et à 856.

On voit ensuite que les durées de l’écoulement de l’eau et de l’alcohol, dans les observations que nous venons de rapporter, sont entre elles précisément dans le même rapport que nous avions déjà conclu de nos expériences précédentes faites sur ces deux liquides à la même température de 12