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DANS LES TUBES CAPILLAIRES.


RÉSUMÉ.


Les expériences dont je viens de rendre compte à l’Académie, démontrent que la propriété d’adhérer à la surface de certains corps solides, et la propriété contraire de se refuser à contracter cette adhérence, établissent pour le mouvement linéaire des fluides des lois parfaitement distinctes, et qui sont exprimées par des équations différentes.

Lorsque le fluide adhère à la paroi des tubes par lesquels il s’écoule, c’est-à-dire lorsqu’il tend à se combiner avec la surface qu’il touche, il la mouille sur une épaisseur plus ou moins considérable, et cette épaisseur, pour un même fluide et pour un même tube, augmente suivant une certaine fonction de la densité ou de la température de ce fluide ; effet qui paraît être un cas particulier de l’attraction universelle dont l’action s’exerce toujours, comme on sait, proportionnellement aux masses.

Le diamètre des tubes capillaires dans lesquels se meut un fluide susceptible d’en mouiller les parois, se trouvant ainsi diminué de la double épaisseur de la couche qui le tapisse, l’écoulement d’un même volume de fluide par ce tube, sous une charge déterminée, est nécessairement plus ou moins rapide suivant que la température est plus élevée ou plus basse.

C’est par cette raison que le mouvement linéaire des différens fluides qui circulent dans les corps organisés est soumis d’une manière si sensible aux influences de la chaleur et du froid.

L’action de divers liquides sur la surface d’un même solide étant variable suivant leur nature, il arrive qu’à tempé-