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discours de M. tourdes.

Mousson. Bagard signale le premier, en 1760, tout le parti qu’on peut tirer des eaux de Contrexéville ; une dissertation de Nicolas sur les eaux minérales de la Lorraine est couronnée en 1778 par l’Académie des sciences et belles-lettres de Nancy.

Le jardin botanique. — L’Université de Pont-à-Mousson n’avait eu à l’origine qu’un jardin botanique exigu et mal placé ; Léopold, voulant récompenser la Faculté des ouvrages qu’elle vient de produire et de son zèle à former de jeunes médecins, lui concède dans son château le terrain nécessaire pour fonder un nouveau jardin des plantes, et un bâtiment où seront placées les salles de démonstrations anatomiques et botaniques. Une circonstance particulière donne bientôt à ce jardin un grand développement. Le duc Léopold, malade, va consulter à Paris les médecins et les chirurgiens du roi ; une opération est jugée nécessaire. Le célèbre chirurgien La Peyronie vient la pratiquer le 21 décembre 1722 ; elle réussit, et aux démonstrations de la joie publique, dit Dom Calmet, on ne vit jamais mieux combien la Lorraine était attachée à ses princes. Le duc donne à La Peyronie 50 000 francs, la duchesse un diamant qui en vaut la moitié, la ville de Nancy une bourse remplie de florins d’or[1]. La Peyronie

  1. On trouve en outre dans les Archives départementales de la Meurthe la mention d’une pension viagère : B, no 1705, année 1730 : « Payé 1 625 fr., pour un trimestre de la pension due au sieur La Peyronie, chirurgien du roi. »