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et documents inédits.

çaise et la religion catholique aux enfants de son sexe ». La requête est transmise au procureur de la commune, qui conclut à ce que la suppliante soit renvoyée par-devant M. l’écolâtre de la cathédrale, pour être par lui examinée en la manière ordinaire et accoutumée. L’écolâtre, M. le chanoine Camus, examine la postulante en présence des syndics, greffiers et sergents de la maîtrise, et lui délivre un certificat de capacité.

Le 23 novembre 1790, le Corps municipal de Lunéville vote le maintien du collège entre les mains des chanoines réguliers, installés le 19 mars 1759. Le 11 octobre 1791, le même corps, vu la rentrée prochaine des classes, prie les administrateurs du district de l’autoriser à nommer quatre régents : on n’avait pas payé les traitements, « la nation ayant disposé des biens et revenus de l’abbaye ». Le 27 septembre 1792, la municipalité de Mirecourt, après une délibération longuement motivée, envoie le procureur de la commune et un notable au Conseil général du département pour conserver l’établissement fait en cette ville, par lettres patentes du 14 mai 1785, par Mme Adélaïde de France, pour 30 places d’éducation gratuite de 30 jeunes filles dans la maison des Dames de la Congrégation.

Parmi les nombreuses pièces officielles que j’ai réunies, je citerai presque in extenso les deux extraits suivants du registre des délibérations de la