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notes complémentaires

maintenant plus ou moins longtemps le phosphore en fusion dans ces mêmes solutions arsenicales, et en le trempant ensuite dans l’eau froide, à plusieurs reprises, conformément aux indications de l’auteur.

Toutefois, je dois dire que si l’arsenic n’engendre pas le phosphore noir, du moins ne met-il aucun obstacle à sa production ; ce dont je me suis assuré à plusieurs reprises, soit en distillant, soit en maintenant simplement à l’état de fusion du phosphore normal en présence du mercure et d’une solution arsenicale. C’est même ce qui expliquerait, selon moi, les résultats obtenus par M. Ritter, en admettant qu’il aurait employé dans ses expériences du phosphore qui, indépendamment de l’arsenic, contenait accidentellement une trace de mercure ; ce que l’on admettra facilement si l’on considère qu’il suffit, par exemple, que des bâtons de phosphore aient traversé la cuve à mercure pour que les globules presque imperceptibles de ce métal, adhérents à leur surface, donnent naissance à du phosphore noir, après une ou plusieurs distillations.

Ce qui est certain, c’est qu’il m’a toujours été possible de constater la présence du mercure dans tous les phosphores noirs que j’ai obtenus, en m’y prenant de la manière suivante :

J’étire à la lampe un tube de verre et j’en ferme la pointe ; puis j’y introduis le phosphore noir avec du sulfure de carbone, dans lequel il ne tarde pas à