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séance publique du 27 mai 1875.

été contestés en France. La Faculté avait reçu un candidat qui n’était pas maître ès arts ; intervenant au procès, elle soutint qu’un certificat de deux années de philosophie suffisait, mais elle revint ensuite à la jurisprudence commune, qui exigeait le diplôme. D’autres difficultés se soulevèrent à l’occasion de l’intervalle qui doit séparer les examens. La Faculté, accusée de procéder à des réceptions trop rapides, s’appuie sur l’ordonnance de 1708 qui n’exige pas d’intervalle entre les épreuves. Elle soutient plus tard un procès, et elle le gagne, contre la ville de Pont-à-Mousson, qui se refusait à payer une rétribution annuelle de 150 livres à un professeur, en échange d’un terrain que la Faculté lui avait concédé autrefois.

Une question de liberté de conscience a été soulevée à l’occasion d’une des dernières réceptions. Un candidat israélite ayant été reconnu admissible, la Faculté demande si elle peut lui conférer les grades, malgré les statuts anciens. L’Université de Pont-à-Mousson n’admettait pas les dissidents, de même qu’en Allemagne et en Angleterre on avait des Universités exclusivement protestantes. Déjà en 1646 la même difficulté avait été soulevée à l’occasion d’un licencié en droit : le Parlement de Metz avait ordonné de lui délivrer le titre, la Faculté était disposée à obéir ; mais il y eut un appel du recteur, dont on ne connaît pas le résultat. En 1663, pendant la domination française, le