Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1874.pdf/132

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
cxxix
discours de M. tourdes.

l’église des claristes. En parcourant ces ruines effacées dont il reste à peine un souvenir, on se rappelle involontairement ces paroles d’un livre sublime : « Dites-moi où sont maintenant tous ces maîtres et ces docteurs que vous avez connus lorsqu’ils vivaient et florissaient dans les sciences ? D’autres maintenant occupent leur place et je ne sais s’ils pensent seulement à eux. Ils semblaient être quelque chose dans leur vie et maintenant personne n’en parle. »

La Faculté de médecine de Nancy. — Nous arrivons maintenant à la courte et dernière période qui précède la fin de l’Université lorraine. La lettre patente du 3 août 1768 est promptement exécutée. Dès le 1er octobre, l’Université est à Nancy. Les Facultés de théologie et de philosophie sont placées dans la maison du noviciat des jésuites ; la Faculté de droit, dans le collége de ces religieux ; la Faculté de médecine, dans le collége des médecins, dont le Jardin botanique forme une des dépendances. Le recteur sera électif ; il est choisi pour la première fois dans la Faculté de droit. Cette installation a été brusque, elle reste longtemps incomplète et provisoire. C’est en 1770 seulement qu’on commence la construction de la nouvelle Université ; elle n’est achevée qu’en 1778. Toutes les Facultés y sont alors réunies et la Faculté de médecine en occupe l’aile orientale ; on place dans la salle principale les portraits des fondateurs, le cardinal de Lorraine