très-développées, se montrent accidentellement sur divers points de la grappe, dans des espèces qui ordinairement n’en présentent aucune trace. Nous possédons un échantillon de Brassica oleracea L., recueilli par nous dans un jardin potager, qui offre à ses six fleurs inférieures de grandes bractées oblongues, entières, décolorées ; les onze fleurs suivantes en sont complétement dépourvues ; puis des bractées d’abord petites, ensuite grandes reparaissent au-dessus pour subir une nouvelle interruption qui se reproduit encore au sommet de l’inflorescence.
Dans un échantillon d’Erysimum cheiriflorum Wallr., recueilli sur les côteaux des environs de Nancy, quelques-unes des fleurs inférieures sont pourvues de bractées analogues aux feuilles ; ces organes appendiculaires disparaissent au-dessus et dans une grande partie de la grappe ; puis vers le sommet se montrent d’abord de petites bractées auxquelles succèdent de véritables feuilles sinuées-dentées et dépassant la fleur qui naît à leur aisselle.
Presque toutes les fleurs de l’Arabis Turrita L. naissent à l’aisselle de feuilles bractéales, de plus en plus petites au fur et à mesure qu’elles s’élèvent dans la grappe. Les inférieures sont libres ; les suivantes sont brièvement soudées au pédoncule ; les fleurs supérieures seules manquent de bractée ou n’en présentent que de rudimentaires et qui semblent insérées au milieu du pédoncule.