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quilibre atmosphérique, on comprend que, venant dans un moment inopportun, le voyageur grec ou égyptien qui voulait voir le pays des Atlantes, ne trouvait plus que de l’eau là où devait être et où il avait pu précédemment apercevoir, « une île plus grande que l’Asie et l’Afrique. »

En fallait-il davantage pour conclure avec la tradition, que « l’Atlantide disparut sous la mer ».

Les observateurs portugais dont nous venons de parler mais dont nous ignorons les noms, ont donc pu voir, dans une séance de peu d’heures, ce qui, selon la tradition, ne s’est accompli que dans une longue suite de siècles, savoir la naissance de l’Atlantide et puis, sa disparition sous les flots.

Ils y retourneront, munis cette fois, du Tymée et du Critias ; car, si les îles Fortunées sont, réellement, le siège d’un mirage périodique, nous ne doutons pas que Ténériffe ne soit tôt ou tard, un but d’excursion pour les zélateurs de plus en plus nombreux, de l’histoire ancienne et dont beaucoup seront curieux d’assister, en moins de quelques heures, au spectacle qui a donné lieu à une des plus belles traditions de l’antiquité.