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moyen de la pile, soit enfin dans la précipitation au moyen du sulfhydrate d’ammoniaque ou de l’iodure de potassium.

Relativement à ce dernier, je me suis assuré que les liquides qui tiennent du chlorure et du bromure de thallium en dissolution sont précipités par l’iodure de potassium qui donne, ainsi, lieu à de l’iodure de thallium d’un beau jaune, insoluble dans l’iodure précipitant, mais passablement soluble dans l’eau distillée.

Il va sans dire que ledit iodure alcalin précipite aisément en jaune la dissolution thallo-sodique employée plus haut.

La formation de ce précipité, si caractéristique dans la circonstance, fournit un excellent criterium à ceux des physiciens qui désirent vérifier le fait dont s’occupe cette note. Lorsque nous l’avons annoncé, il a paru assez surprenant pour que beaucoup de savants, et surtout ceux qui s’occupaient spécialement de la question, ne voulussent pas y ajouter foi. Des expériences, répétées selon les indications qui précèdent, les ont fait revenir de leur opinion, et aujourd’hui ils admettent pleinement la propriété des composés sodiques d’effacer, ou du moins de paralyser l’action colorante exercée sur la flamme par les composés du thallium.