Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/33

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xxv

procédés nombreux qui ont pour but, tantôt d’éliminer et même d’utiliser une partie de ces principes étrangers, en les convertissant en alcool, tantôt de les détruire par l’intervention de réactifs puissants, à l’action desquels la matière colorante a le privilége d’échapper. On est même parvenu, par de savantes combinaisons, à obtenir, sous le nom d’alizarine, le principe colorant de la garance dans un grand état de pureté, sous forme de belles aiguilles d’un jaune orangé, susceptibles de se volatiliser sans résidu appréciable.

Cet aperçu rapide des traitements divers que l’industrie des couleurs fait subir à la garance, indique suffisamment les services que peut être appelé à lui rendre un travail qui, mettant à contribution les recherches publiées sur ce sujet tant en France qu’à l’étranger, les expose d’une manière méthodique, en les accompagnant d’une critique basée sur des connaissances sérieuses et sur une expérience prolongée.

Plus que personne, M. Fabre-Volpilière était en situation de rendre ce service à l’industrie. Né dans le pays même où fut importé, vers le milieu du dernier siècle, la graine de garance, il a d’abord fait de sa culture agricole l’objet de ses observations. Plus tard il a occupé, tant en France qu’en Espagne, des positions industrielles qui lui ont facilité les moyens de suivre sa plante de prédilection, depuis l’état de racine vivante jusqu’à celui de produit manipulé.