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son mérite désignait à notre choix et qui d’avance enlevait nos suffrages ; sur le doyen d’une faculté renaissante ; sur un professeur qui n’a vraiment accepté sa mission que comme une charge d’âmes, et qui, du jour souhaité de son arrivée parmi nous, dès l’heure brillante de son discours d’ouverture, a gagné toutes nos sympathies par son enseignement et par sa sollicitude, par son ardeur à créer tout et par son zèle à tout sauvegarder ; sur l’organisateur de l’École de Droit de Nancy, de laquelle nos Étudiants diront plus tard : « Nous étions de cette université Lorraine, où les élèves, sans perdre l’entrain d’allures qui sied à la Jeunesse, voulaient primer leurs camarades de France et d’Allemagne par la distinction de leurs mœurs et le respect de leur avenir. »

En mème temps que M. Jalabert venait s’asseoir parmi nous comme Membre titulaire, vous nommiez Associés-Correspondants deux de ses collaborateurs, MM. Paringault et Desjardins, qui sont à la fois littérateurs et légistes. Rien d’étonnant à cela. M. Paringault sait bien — et ses études, la maturité de son esprit, l’étendue de ses connaissances, ce qu’il a publié, ce qu’il nous réserve encore, tout le prouve — que l’interprétation du Code est l’analyse de l’homme par la morale et par l’histoire autant que par le fait accidentel qui place un individu sous le coup de la loi ; M. Desjardins n’ignore pas — ses œuvres poétiques, ses charmants péchés de