Je me sers à cet effet d’une boîte en forte tôle, cylindrique
et à fond plat, d’un diamètre tel qu’entre la partie
la plus large de la panse de la cornue et les parois métalliques,
il y ait tout au plus un centimètre de distance,
occupé par le sable ; de sorte que, par suite de la difficulté
que la chaleur éprouve à traverser ce dernier,
la partie supérieure du liquide, qui correspond successivement
aux points où la couche de sable est la plus
mince, à cause de la courbure du verre, entre toujours
en ébullition avant celle qui est au-dessous. Du reste,
la boîte en tôle, dont la hauteur dépasse de quelques
centimètres le dôme de la cornue, présente latéralement
une échancrure profonde, pour laisser passer le
col de celle-ci. Cela étant, après avoir rempli à moitié
la cornue de l’acide à distiller, je mets au fond de la
boîte une couche de cendres tamisées d’environ un centimètre
d’épaisseur ; puis, la cornue étant placée, je
comble l’intervalle, jusqu’à l’échancrure, de sable fin,
et je couvre la boîte avec une plaque de terre ou de
métal. Au surplus, la figure ci-contre, qui
représente le bain de
sable, la cornue et une
partie du tube condensateur,
complètera cette
description. Ainsi disposé, l’appareil est introduit dans
un fourneau muni de son laboratoire, assez spacieux
Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/218
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 90 —
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/aa/M%C3%A9moires_de_l%E2%80%99Acad%C3%A9mie_de_Stanislas%2C_1864.djvu/page218-1024px-M%C3%A9moires_de_l%E2%80%99Acad%C3%A9mie_de_Stanislas%2C_1864.djvu.jpg)