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le classement des livres sur les rayons.

en effet, d’attribuer à chaque livre une place fixe sur un rayon donné, mais seulement de déterminer la place de chaque livre par rapport à d’autres ouvrages appartenant à la même section bibliographique. Pour cela, on adopte certains signes particuliers afin de distinguer les unes des autres les différentes sections, et ces signes sont accompagnés d’un numéro, simple ou complexe, qui varie avec les ouvrages. Supposons qu’il y ait lieu de cataloguer une édition de Virgile et que les lettres L, l, p soient choisies pour désigner la division de la Poésie dans la Littérature Latine. Le livre sera coté par exemple L. l. p. 20 et aura sa place marquée entre l’ouvrage portant la cote L. l. p. 19 et celui portant la cote L. l. p. 21. Sa place relative étant ainsi fixée, aucune difficulté ne pourra se présenter en cas de déménagement. De même, si de nouveaux ouvrages sont acquis, on pourra, en employant des cotes plus ou moins compliquées, leur donner le rang qui leur revient au milieu des autres. Il suffira de pousser ces derniers à droite ou à gauche et de rendre libre l’espace nécessaire.

Ne croyons pas cependant que ce système réponde à tous les besoins. Examinons-le de plus près.

Il comprend trois variétés bien distinctes. Dans chacune des classes du catalogue méthodique, les ouvrages doivent naturellement être rangés dans un certain ordre. Quelques bibliothécaires les disposent sur les rayons dans l’ordre de leur entrée à la bibliothèque, d’autres dans l’ordre alphabétique, d’autres enfin dans l’ordre chronologique.

a) — Classement méthodique à place mobile avec ordre d’entrée dans chaque division. — De ces trois variétés, la première est celle qui soulève les critiques les moins graves au point de vue des nécessités de la pratique. Elle implique nécessairement des cotes qui se composent de deux parties, l’une commune à tous les ouvrages de la même classe, l’autre particulière à chaque article dans une classe donnée et déterminée par l’ordre d’entrée. Ainsi, tous les ouvrages d’auteurs dramatiques français, depuis le seizième siècle, par exemple, porteront la cote commune L. f. Th. (Littéra-