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on nos promenades et nos jardins publics, fourmiller d’hommes qui vendent des petits chiens : verrait-on presque toutes les femmes en avoir, qu’elles chérissent plus que leurs maris, en reconnaissance de ce qu’ils font passer plus souvent des momens agréables, pour ne pas dire qu’ils font quelquefois le devoir du ménage ; si l’utilité de ces petits chiens ne leur était pas connue ; je suis fâchée qu’on ait perdu le goût d’avoir des singes comme autrefois. Cet animal est naturellement si chaud, qu’à défaut de ceux de son espèce, il a souvent forcé des filles et des femmes : le plaisir en tout semblable à celui que procure un homme serait plus grand ; d’ailleurs on aurait point de peine à les dresser.

Mais, me dira quelqu’un, leur laideur affreuse ferait trouver mal une femme… peut-être celle qui ne connaîtrait pas leur mérite, mais je réponds qu’elle ne tarde-

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