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paradis, car les doigts d’une femme n’auraient jamais cette grosseur, cette longueur, et surtout cette roideur que j’avais tant admirée ; si dans mon songe il m’avait fait goûter tant de plaisir, comment pourrait-on exprimer celui qu’il ferait en réalité ?

Comme ces instrumens qui représentent si au naturel le vit d’un homme sont très-rares, en ce qu’ils se font dans les couvens, sources de toutes les inventions qui tendent à se procurer les plaisirs de la chair, je conçois que toutes les filles ne peuvent être pourvues de ce meuble utile, mais dans ce cas elles ont leurs dix doigts. Si un seul doigt ne remplit pas assez la mortaise, elles n’ont qu’à faire comme moi ; j’en ai employé deux à la fois, et souvent trois, surtout lorsque je sens que le plaisir commence à s’émousser. Cependant, pour dire la vérité, tous ces différens moyens appaisent plutôt les dé-