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PRÉFACE.


tit, après s’être fait long-temps prier, mais à condition que je les lirois moi-méme.

Après bien des je ne veux pas… je les ai déjà lus… il fallut céder ; parce que, diſoit-il, le ſon de ma voix portoit dans ſon ame le plus grand raviſſement. Ce compliment étoit bien propre à flatter la vanité d’une femme & ſur-tout d’une jeune perſonne ; mais pour dire la vérité ce n’étoit qu’un prétexte honnête pour colorer le déſir qu’avoit mon Amant de ne laiſſer échapper aucune des impreſſions, que le récit des différentes aventures d’une femme que j’avois beaucoup aimée devoit faire ſur moi.