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PRÉFACE.


lui dis-je, je ne veux pas vous faire languir davantage : voilà ce que vous avez tant déſiré. Puiſſai-je, en dépoſant dans votre ſein le ſecret d’une amie dont la perte m’affligera toujours, vous prouver combien je ſuis fâchée d’avoir pû manquer un inſtant de confiance en vous ! Puiſſe votre Amante par ce ſacrifice, vous faire voir qu’elle ne veut jamais avoir rien de caché pour vous !

Le Comte fit d’abord des difficultés pour prendre ce cahier, m’aſſurant qu’il ne ſe pardonneroit jamais le chagrin qu’il m’avoit cauſé, & que dans la ſuite il ne ſeroit plus auſſi curieux. Comme je voulois abſolument qu’il prît connoiſſance des Mémoires de ma chere Suzon qui avoient donné lieu au mouvement de jalouſie qu’il avoit éprouvé, il y conſen-

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