Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1778.djvu/33

Cette page n’a pas encore été corrigée

29
PRÉFACE.


aſſez de temps que je vous connois, pour que vous m’ayez accordé toute votre confiance, malgré tout ce que j’ai fait pour vous prouver que je n’en étois pas indigne : d’ailleurs je ſens qu’on redoute toujours avec raiſon l’indiſcrétion des jeunes gens de mon âge. Je ſuis donc fâché du myſtere que vous me faites ; mais je me garderai bien d’exiger de voir ce manuſcrit que vous avez caché à mon arrivée. Puis prenant inſenſiblement un ton plaiſant ; peut-être eſt-ce, me dit-il, le tableau de vos foibleſſes dont vous aurez fait l’eſquiſſe ? Dans ce cas, je ne suis plus ſi étonné du deſir que Vous avez qu’il ſoit ignoré de toute la terre. Dejà même je me reproche d’avoir pû vous laiſſer entrevoir que je ne voulois pas que vous euſſiez des ſecrets pour moi :

B 3