Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1778.djvu/170

Cette page n’a pas encore été corrigée
166
MÉMOIRES


rangs, & j’écrivis le Plan ſuivant. Quand il fut fait, j’en fis la lecture à une perſonne de bons ſens, qui nous rendoit ſouvent viſite. Feignant de ne pas vouloir croire aux éloges qu’il me donna après en avoir entendu la lecture, je lui dis : puiſque vous trouvez tant de bon ſens dans mon Plan, oſeriez-vous, Monſieur, vous en avouer l’Auteur, s’il venoit à être exécuté ? Oui, oui, Mademoiſelle, me dit-il : je me charge même de le préſenter moi-même à Monſieur le Contrôleur Général. La précaution que vous avez eue de le faire au nom d’un homme, empêchera le plus petit changement ; & j’y vais de ce pas.

Il ſortit auſſi-tôt, en m’aſſurant qu’il le feroit appuyer.

Je ne veux pas, cher Lecteur, vous priver de la lecture de ce petit ouvrage que j’ai nommé avec raiſon, Chimère raisonnable. : vous le trouverez donc à la ſuite de mes Mémoires.