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DE SUZON.


tures qu’il me fit prendre, celles qu’il prit lui-même, j’aurois de quoi faire un volume très gros. Je dis plus, ceux qui connoiſſent les poſtures de l’Arétin n’ont qu’une foible idée de tout ce que nous fîmes. Je ne veux pas cependant quitter cette endroit de ma vie, ſans en citer une ſeule : je me contenterai d’en rapporter deux. J’eſpère qu’elle ſuffiront pour donner au Lecteur une idée de leur ſingularité.

Une fois après avoir fait uſage de cent façons différentes, je croyois toutes les reſſources de ſon imagination épuiſées ; mais bien-tôt, je lui vis attacher au plancher les deux bouts d’une corde, dont il fit une eſcarpolette, Il avoit eu ſoin de faire deſcendre la corde à la hauteur de ſa ceinture. Comme je trouvois beaucoup de plaiſir à toutes ſes folies, je m’y prêtois toujours ſans contrainte. Celle-ci me parut d’un genre ſi nouveau, que je regardois faire fort attentivement, & j’avoue de bonne foi que je ne

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