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DE SUZON.


me feroit plaiſir. Il me preſſa même de mettre à profit ce moment de vigueur. Comme je n’ai preſque jamais ſu me faire prier en pareille, occaſion, je conſentis d’en faire ſur le champ l’expérience.

Après avoir patiné mes feſſes, mes tetons & mon con, il fit des efforts incroyables pour exécuter la belle promeſſe qu’il m’avoit faite ; mais ce fut toujours inutilement. J’avois beau le ſeconder de mon mieux : tout ce que nous faiſions l’un & l’autre ne fit que nous fatiguer, ſans nous procurer une idée du plaiſir. Voyant qu’à la fin ſon vit perdoit entiérement le peu de fermeté qu’il avoit je l’engageai à ne pas tenter l’impoſſible. Je lui conſeillai même de ſe repoſer pendant huit ou quinze jours, & que j’eſpérois que ce temps ſuffiroit pour réparer ſes forces épuiſées.

Auriez-vous, cher lecteur, la bonne foi de croire que Suzon, qui ne reſpirait que la foutetie, ſe ſeroit condamnée à un jeûne

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