nom lui en restera. Enfin, on joue après-demain, on joue devant lui, on mendie son suffrage, et l’on joueroit, je crois, pour lui tout exprès, si l’on osoit. On vous offre un lit ; mais, comme il y a beaucoup de monde, peut-être ferez-vous aussi bien de ne le pas accepter. Au reste, tout comme il vous plaira. Bonjour, mon vieil ami.
M. Duclos s’est fait présenter à mon beau-père, comme nous en étions convenus ; il en a été très-bien reçu. Je craignois qu’il ne lui échappât dans la conversation quelque chose qui découvrit ma nouvelle liaison avec mademoiselle Quinault ; mais, malgré sa vivacité, il est plus discret que je ne l’avois pensé. M. de Bellegarde l’a engagé à rester plusieurs jours ici et à nous voir jouer la comédie : il a accepté. Ces dames ont d’abord fait difficulté de jouer devant lui ; cela m’a fort embarrassée ; mais mademoiselle d’Ette, avec son adresse ordinaire, a tout raccommodé. En vérité, je lui dois bien de la reconnoissance ; elle n’est occupée que de moi. Elle m’avertit sans cesse de ce qui peut me nuire ; elle en est plus affectée que moi-même : il y a bien peu d’amis comme elle.
Francueil est très-content de M. Duclos et de l’intérêt qu’il me marque. Pour moi, jusqu’à présent, je l’estime fort ; je le vois avec plaisir, et, cependant, je ne le trouve pas très-aimable. Il m’amuse quelquefois ; je l’écoute volontiers ; mais il me cause de l’embarras, et je ne sais jamais quoi lui dire. Je ne me trouve pas toujours de son