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geonnais, aux moines d’Auberive. Un autre Pierre ayant grand besoin d’argent et sa femme aussi, ils vendirent tout ce qu’ils possédaient à Boissey et autres lieux. Le royaume s’émietta vers la fin du XIIIe siècle.

Le nom de Montsongeon a été l’objet de savantes discussions.

On voulut le faire dériver des prêtres de Mars (les Saliens). Mais comme on ne trouvait pas d’antiquités romaines on se rabattit sur les Francs (Saliens).

« Deyé, disait Marie Verdet, gué bée temps que c’étot tenlé qu’on ellot cueilli lé sauge pou lé méledes mâme que Mme lé Bourelle de Langres en cueillot pou se remedes gné par cent ans. »

Peut-être bien que Marie Verdet avait raison.

À Beurville, sur le cours d’eau du Ceffondret, c’est une histoire d’amour qu’on place. Vers 1580, à l’époque des guerres de religion, Nicolas de Beurville, chef des bandes armées qui couraient le pays, aimait la fille du sire Girard de Hault et comme c’est l’usage entre gens à qui on le défend, elle le paya de retour.

Il semblait que leur mariage fût impossible. La belle Anne de Hault trouva moyen, au moment où la contrée était dans la terreur des bandes de