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quelques instants, il rentre en séance, et, aux termes du verdict, Louise Michel est à l’unanimité condamnée à la déportation dans une enceinte fortifiée.

On ramène l’accusée et on lui donne connaissance du jugement. Quand le greffier lui dit qu’elle a vingt-quatre heures pour se pourvoir en révision : « Non ! s’écrie-t-elle, il n’y a point d’appel ; mais je préférerais la mort ! »


OBSERVATIONS


Je me bornerai à relever quelques erreurs :

1o Je n’ai pas été élevée par charité, mais par les grands-parents qui ont trouvé juste de le faire.

J’ai quitté Vroncourt après leur mort seulement, et pour me préparer à mon diplôme d’institutrice ; je croyais ainsi pouvoir être utile à ma mère.

2o Le chiffre de mes élèves à Montmartre était de cent cinquante. Ce qui a été constaté par la mairie au temps du siège.

3o Peut-être n’est-il pas inutile de dire que contrairement à la description de ma personne faite au commencement du compte rendu de la Gazette des tribunaux, je suis plutôt grande que petite ; il est bon, par le temps où nous vivons, de ne passer que pour soi-même.