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XV


J’en arrive à la fin.

Maintenant qu’a chanté pour moi l’oiseau noir du champ fauve, il ne sera peut-être pas mauvais d’en jeter quelques lignes comme étude, pour ceux qui ignorent les effets qui se produisent quand on n’a plus rien à craindre, qu’on ne peut souffrir davantage, et que de l’autre côté de la douleur on regarde froidement se tordre les haines qui dardent leur venin, et trottiner les imbécilités gonflées d’envie.

On n’a plus, devant le tas de ces idiots, que l’indifférence du chiffonnier remuant de temps à autre les guenilles avec son crochet ; il n’y a pas de noms, mais chaque chose porte son cachet.

Je n’y ai pas encore trouvé de morceau de bure ou de toile grossière, j’en ai trouvé de soie et de velours traînés dans les ordures.

Avez-vous remarqué combien certaines choses