Page:Mémoires de Louise Michel.djvu/394

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Est-ce la peine ? oui, puisque nous tous témoins de ces mensonges, nous mourrons bientôt peut-être, nous devons nous garder purs pour la Révolution qui vivra éternellement.

Il n’est pas inutile de secouer les taches de boue.


Le citoyen Locamus, ancien conseiller municipal de Nouméa nous adresse la lettre suivante :

Nous croyons devoir la publier, bien que notre amie Louise Michel n’ait besoin d’aucune attestation pour faire justice d’immondes calomnies contre lesquelles sa vie tout entière proteste :


« Paris 27 février.
« Monsieur le rédacteur en chef,

« Je viens de lire dans l’Intransigeant les quelques lignes extraites de la réponse de Louise Michel à ses calomniateurs. Je n’ai pas lu la calomnie et je suis convaincu, comme vous, qu’il n’y a qu’à la mépriser.

« Cependant, puisque Louise Michel a daigné répondre, je crois de mon devoir d’intervenir.

« Nouméa est loin, et la réponse à ces calomnies pourrait se faire trop longtemps attendre. Heureusement, il y a des Nouméens à Paris.

« C’est en ma qualité de conseiller municipal de Nouméa, délégué à l’instruction publique en 1879 et 1880, que je viens donner à notre ancienne institutrice communale un certificat d’estime et de satisfaction.

« La commission de l’instruction publique municipale était composée de trois membres, M. Puech, négociant important, M. Armand, déporté amnistié, et moi.