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comme une araignée sur ses béquilles, et vociférant contre les ennemis de la propriété.

« Vous avez vu les Gueux de Callot ? On eût dit celui-là détaché du cadre.

« Il y avait aussi quelques grands drôles de la suite d’Amphitrite, et des gavroches (parmi lesquels plus d’un futur insurgé) ; enfin tout le tableau de la bêtise humaine.

« N’importe ! cette scène aura contribué à nous amener plus d’un auditeur. Les choses ont une éloquence que n’ont pas les paroles.

« Louise Michel. »


Non seulement les calomnies allaient leur train, mais des idiots affolés de haine firent paraître dans un journal (je ne me souviens plus lequel) d’infâmes calomnies qu’ils avaient essayées sans succès, ou plutôt avec un succès contraire à leurs projets, dans une assemblée où se trouvaient par hasard des déportés de la Commune.

Cette fois ils espéraient mieux, sans songer que des milliers de personnes avaient vu ma vie jour à jour. C’est un Calédonien encore, M. Locamus avocat, ancien conseiller municipal, ancien officier à Nouméa qui leur a répondu.

Je suis obligée, devant la persistance des calomniateurs anonymes, à ces deux reprises, d’en finir par cette lettre, quelque flatteuse qu’elle soit, avec ces effrontés coquins.