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Dans tous les cas, je ferais bien peut-être d’esquisser dans ce premier volume l’histoire de mes prisons.

Il faut bien qu’on sache combien parmi ces misérables qu’on méprise, se trouvent de braves cœurs ; il faut bien qu’on voie une foule de choses telles qu’elles sont, et ceux-là seuls le savent qui les ont vécues ! Je termine le chapitre des conférences pour en arriver à celui des prisons.

Je cite quelques fragments encore ; en voici un de notre ami Deneuvillers. C’est la contre-partie honnête de ce qui se passa le même jour dans l’autre salle. J’ai raconté dans un chapitre précédent les folies qu’y firent les réactionnaires devenus enragés parce que les gens de bonne foi écoutaient, sans parti pris, parler de la Révolution.

Je cite ce fragment, non par orgueil personnel, mais par orgueil révolutionnaire. On y verra la conduite du peuple opposée à celle de ses exploiteurs conscients ou inconscients du rôle qu’ils jouent.


LOUISE MICHEL À GAND

Louise Michel a donné mercredi, au profit de la cause socialiste, une conférence à la salle du Mont-Parnasse. Trois mille compagnons étaient présents et ont fait un