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J’ai hâte de remercier, j’ai hâte de dire qu’avec les dix déportés qui sont revenus hier, nous avons eu également à Londres, par les derniers proscrits, un de ces accueils fraternels qui nous avaient presque préparés à la journée d’hier et qui prouvent combien nous sommes amis et combien nous nous souvenons à travers le temps, l’exil et la mort.

J’écris, en même temps qu’à vous, à Joffrin, au sujet de la réunion de Montmartre avant laquelle je ne puis aller à aucune ; c’est à Montmartre que j’ai marché autrefois, c’est avec Montmartre que je marche aujourd’hui.

Je vous embrasse de tout cœur,

Louise Michel.


On a vu dans les chapitres précédents la réunion de Montmartre, dans cette salle de l’Élysée-Montmartre, si pleine pour moi de souvenirs. Voici quelques-unes des autres ; j’en trouve les comptes rendus dans un des registres de Marie.

Entre autres celle de la salle Graffard. À ce propos, j’ignore pourquoi j’ai vu si souvent sous certaines caricatures, sous des portraits, et je crois à l’inscription du Musée Grévin, Louise Michel à la salle Graffard ; j’ai dû être à la salle Graffard comme dans toute autre salle ; il me semble qu’on ne change pas de figure à une tribune ou à l’autre.

Sous mon portrait qu’un très jeune peintre, le fils de Mme Tynaire, s’est entêté à faire pour le