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VIII


Il y a, entre la forêt Ouest et la mer, une bande de rochers volcaniques ; les uns debout pareils aux menhirs de Carnak, les autres affectant des formes monstrueuses ; un, même, semble couché près des menhirs ; d’autres rochers sont couchés, pareils à des tombes ; l’un a la forme étrange d’une rose énorme avec quelques pétales brisés.

À la haute mer, le flot empêche ceux qui craignent la fraîcheur de l’eau de rôder de ce côté.

Le mât des signaux domine la forêt Ouest, il est fleuri d’hirondelles et, de loin, on dirait des branches d’un joli bois gigantesque.

De ce lieu de repos on entend les hirondelles bavardes se raconter, en se fendant le bec jusqu’aux yeux, une foule de choses.

La forêt, deux fois par an, se couvre de lianes ; presque toutes aux fleurs blanches ou jaunes. Les feuilles ont toutes les formes possibles, elles sont en fers de flèche comme le tarot, en fers de