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Le plus grand nombre de mes ouvrages, les meilleurs sans doute, car ils étaient gros de haine et d’indignation, ont sombré probablement dans le panier aux ordures de monsieur Bonaparte.

Que de malédictions je lui ai envoyées !

J’ai parlé de diverses poésies insérées dans différents journaux, plusieurs années avant les événements de 1870-71, dans le Journal de la jeunesse, L’Union des poètes, dans le journal d’Adèle Esquiros, dans la Raison d’Adèle Caldelar et autres feuilles, etc.

Un article signé Louis Michel dans le Progrès musical, à propos d’un instrument que je rêvais : un piano à archets au lieu de marteaux.

On en fait maintenant en Allemagne.

Un certain nombre de pièces de vers furent signées Enjolras, d’autres Louis Michel, d’autres de mon nom. Je ne sais ce que tout cela est devenu.

J’ai continué toute ma vie la légende du barde, il y en a partout des fragments.

D’un grand nombre de manuscrits en prose, le Livre d’Hermann, la Sagesse d’un fou ; Littérature au crochet, les Diableries de Chaumont, etc. quelques fragments me restent également ; peut-être les réunirai-je un jour pour y rechercher,