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façon le talent ni l’honorabilité de M. Grippa, ni d’aucun collaborateur qui en ferait autant ; cela dépend du plus ou moins d’importance qu’on ajoute aux choses : voilà tout.

J’ai eu, depuis mon retour de Calédonie, deux autres collaborateurs, Mme Tynaire (Jean Guetré), à qui appartient, à peu de chose près, la première partie de la Misère ; la seconde, à partir du chapitre Toulon, est complètement de moi. J’avais commencé, dans le Forçat de Lille, à publier en feuilletons cette seconde partie qui, avec quelques lignes d’introduction, formerait un ouvrage complet.

Mme Tynaire pourrait également, en ajoutant quelques pages, en faire un avec la première partie.

Mme Tynaire peut être pour moi une amie, mais non un collaborateur, à cause de la différence de nos manières de voir ; différences parfaitement accentuées dans la Misère ; on peut y reconnaître facilement nos deux parts.

Elle attend de moyens auxquels je ne reconnais aucune efficacité, le bien-être général que je ne crois possible qu’en coupant, par des révolutions successives, les séries de transformations sociales.

Afin de rester bonnes amies au lieu de nous