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Mme Bertre, en littérature Marie de Berneray, a publié en 1884, chez Plon, un roman intitulé Nadine ; ce livre, sorte d’idylle russe, n’avait de commun que le titre Nadine avec l’autre Nadine, qui n’était qu’une apologie du nihilisme et de la Commune.

M. Grippa, cependant, a prétendu que l’ouvrage de Mme Bertre n’était qu’une contrefaçon, ou au moins une concurrence déloyale faite au drame de Mlle Louise Michel. Il a formé une demande de dommages-intérêts à fixer par état, plus la publicité du jugement dans vingt grands journaux, dans quinze revues périodiques et dans cinquante journaux étrangers.


JUGEMENT :

« Me Lesenne a plaidé pour Mme Bertre ; Me Caraby, pour M. Plon.

« Me Estibal a plaidé pour M. de Winter.

« Attendu que Grippa de Winter demande aux défendeurs des dommages et intérêts à fixer par état, en réparation de préjudice que lui a causé la publication du roman de Nadine, dont le titre a été emprunté au drame du même nom ayant pour auteurs Grippa et Louise Michel.

« En la forme :

« Attendu que le drame de Nadine a été représenté et publié sous le nom de Louise Michel seule, que Grippa n’établit pas sa collaboration à cette œuvre : qu’il n’a donc ni intérêt ni qualité dans l’instance, etc., etc.