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des escholiers et de ceux qui les gardaient ; le moyen âge debout.

Quand je descendis pour leur demander, sérieusement inquiète, s’il avaient vu la grande brune qui était avec moi et ce qu’ils en avaient fait, puisque c’était moi seule qu’ils voulaient occire, quelques-uns, devenant graves, m’informaient.

Alors, un commissaire de police m’aida à faire les recherches, un commissaire de police de Gand, qui me dit ne se mêler aucunement de ce qui s’était passé que pour m’aider dans mes recherches et qui le fit en effet.

Je me souviens même que, trouvant les escholiers peu convenables, il se mit devant moi, à mon grand étonnement, car je m’attendais à être conduite en prison pour avoir été insultée. C’est ainsi qu’on eût fait à Paris.

En Hollande, outre nos amis dont je garde si bon souvenir et les savants, curieux de voir de près quelles bêtes sont les révolutionnaires et qui sont de bonne foi dans leurs études, j’ai rencontré des ennemis de bonne foi, ne nous connaissant que par les racontars des journaux réactionnaires et qui, fort étonnés d’avoir été trompés, en sont arrivés à comprendre les révolutionnaires.