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pas même parente du Papavoine légendaire, mais on était trop heureux de faire sonner ce nom-là.

Suetens, également ambulancière, les accompagna à Cayenne.

On se gardait bien de juger les femmes les plus hardies et on n’osa exécuter ni Élisabeth Retif, ni Marchais.

Le 3 septembre, veille de l’anniversaire de la proclamation de la République, se termina le jugement des membres de la Commune.

En vertu d’un arrêt du gouverneur général de Paris, commandant supérieur de la 1re  division militaire, porté à l’ordre du jour de l’armée, le 3e conseil de guerre était ainsi composé.

Merlin, colonel, président ;
Gaulet, chef de bataillon, juge ;
De Guibert, capitaine, juge ;
Mariguet, juge ;
Cassaigne, lieutenant, juge ;
Léger, sous-lieutenant, juge ;
Labbat, adjudant sous-officier ;
Gaveau, chef de bataillon au 68e de ligne ;
Senart, capitaine, substitut.

Les accusés étaient classés dans l’ordre suivant :

Ferré, Assis, Urbain, Bilhoray, Jourde, Trinquet, Champy, Regère, Lisbonne, Lullier, Rastoul, Grousset, Verdure, Ferrat, Deschamp, Clément, Courbet, Parent.