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fille aime le squelette et le suit dans l’inconnu ; ils s’en vont dans une vallée solitaire où l’on n’entend nul bruit qu’un solo de luth.

Ma vieille dame daigna approuver le lai du troubadour.


L’oiseau chantait
Et frissonnait
Sous la feuillée
Et dans le vent l’âme envolée
Pleurait, pleurait.


Le plan de la pièce était des plus simples : après la destruction de la vie sur notre planète, l’enfer s’y établit et se trouve d’abord plus à l’aise.

Au premier acte, on voit que la fin du globe a eu lieu par une révolution géologique ; le théâtre représente quelque chose comme un paysage lunaire ; Satan est assis sur le haut d’un des édifices de Paris dont la base, comme toute la ville, est ensevelie sous les laves.

L’amour de Satan et de don Juan pour la même druidesse cause toutes les péripéties et allume une guerre infernale.

Tous les personnages qui m’avaient plu dans l’histoire, la poésie, les légendes, y avaient une place suivant le caractère.

La fin était l’émiettement du globe, les esprits